Malheureusement il est en ce moment impossible de créer une version française du site qui reproduit la même expérience que la version anglaise. Néanmoins, vous trouvez toutes les descriptions de mes œuvres, ainsi que ma biographie ici. Merci pour votre compréhension.
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Homme & Mwasi Tshombo
[Homme & Femme Téléphone]
2019 – [en cours]
Diverses performances. Costumes réalisés à partir de débris de téléphones portables.
[Homme & Femme Téléphone]
2019 – [en cours]
Diverses performances. Costumes réalisés à partir de débris de téléphones portables.
La R.D. Congo est le pays le plus riche en coltan de la planète. Le coltan est nécessaire à la production d’appareils électroniques comme les téléphones portables. Il a également provoqué l’une des guerres les plus impitoyables de l’histoire de l’humanité. Rien qu‘entre 1996 et 2016, on compte six millions de morts dans le nord-est du pays, et ce chiffre continue d’augmenter car la demande ne cesse de croître et les conditions de son extraction de se dégrader. Avec la surconsommation de produits éléctroniques dans les pays dits « riches », ceux-ci, une fois devenus déchêts, sont renvoyés en Afrique, polluant l’environnement.
L’«Homme» et la «Femme Tshombo» ammènent ces questions dans la rue, en utilisant des stratégies de performance qui croisent les pratiques rituelles de sensibilisation et de rééquilibrage social, les inégalités et la violence, le symbolisme et la matérialité de la modernité.
En tant qu’outils de communication globale, les téléphones mobiles symbolisent la possibilité ou l’impossibilité de se connecter. Entre les vivants mais aussi entre les vivants et les morts.
Travailler avec les téléphones portables mis au rebut fait partie d’une pratique plus large de Nada Tshibwabwa, qui consiste à utiliser des déchets récupérés dans les rues de Kinshasa lors de longues marches ou en côtoyant des lieux ou ces matériaux sont abandonnés en flot. Ces déchets deviennent la matière première pour ses œuvres d’art .
L’«Homme» et la «Femme Tshombo» ammènent ces questions dans la rue, en utilisant des stratégies de performance qui croisent les pratiques rituelles de sensibilisation et de rééquilibrage social, les inégalités et la violence, le symbolisme et la matérialité de la modernité.
En tant qu’outils de communication globale, les téléphones mobiles symbolisent la possibilité ou l’impossibilité de se connecter. Entre les vivants mais aussi entre les vivants et les morts.
Travailler avec les téléphones portables mis au rebut fait partie d’une pratique plus large de Nada Tshibwabwa, qui consiste à utiliser des déchets récupérés dans les rues de Kinshasa lors de longues marches ou en côtoyant des lieux ou ces matériaux sont abandonnés en flot. Ces déchets deviennent la matière première pour ses œuvres d’art .
La Face Cachée du Coltan
2018 – [en cours]
Série de masques [sélection]
Débris de téléphone portable
2018 – [en cours]
Série de masques [sélection]
Débris de téléphone portable
Pour cette série de masques, Nada Tshibwabwa fait référence à la violente décontextualisation de l’art africain par les collectionneurs coloniaux, en dissociant les têtes (masques) de ce qui serait normalement un costume entier.
Nada Tshibwabwa a l’intention d’établir un effet miroir entre le spectateur et l’œuvre. Les masques permettent une lecture directe et multiple, de face à face, reflétant l’exploitation des ressources et la violence du commerce néocolonial contemporain – dans l’artisanat, la spiritualité et les hiérarchies des savoirs.
Nada Tshibwabwa transpose les langages de formes des masques en bois, dont certains sont décorés de plumes par exemple, à la matérialité des téléphones portables. Il fait référence à divers messages et codes utilisés dans la communication avec le monde immatériel et ancestral, en attirant notre attention sur les blessures et les décès que les gens subissent lors des travaux d’extraction. Il voit cela comme un miroir, reflétant des générations précédentes (qui sont maintenant des ancêtres), des difficultés persistantes et des risques liés à l‘envoi de messages. Avec l’utilisation de téléphones portables mis au rebut, Nada Tshibwabwa relie une toile, englobant la mémoire récente et partagée avec un passé plus ancien et plus silencieux, en comptant sur la réaction que ces objets quotidiens, si familiers et proches de la vie quotidienne mondiale, peuvent évoquer.
Nada Tshibwabwa a l’intention d’établir un effet miroir entre le spectateur et l’œuvre. Les masques permettent une lecture directe et multiple, de face à face, reflétant l’exploitation des ressources et la violence du commerce néocolonial contemporain – dans l’artisanat, la spiritualité et les hiérarchies des savoirs.
Nada Tshibwabwa transpose les langages de formes des masques en bois, dont certains sont décorés de plumes par exemple, à la matérialité des téléphones portables. Il fait référence à divers messages et codes utilisés dans la communication avec le monde immatériel et ancestral, en attirant notre attention sur les blessures et les décès que les gens subissent lors des travaux d’extraction. Il voit cela comme un miroir, reflétant des générations précédentes (qui sont maintenant des ancêtres), des difficultés persistantes et des risques liés à l‘envoi de messages. Avec l’utilisation de téléphones portables mis au rebut, Nada Tshibwabwa relie une toile, englobant la mémoire récente et partagée avec un passé plus ancien et plus silencieux, en comptant sur la réaction que ces objets quotidiens, si familiers et proches de la vie quotidienne mondiale, peuvent évoquer.
Bokasi bwa nzoko mokili elingi
[La force d’un elephant c’est ce que le monde veut]
2023
1,60 × 2,30 m
Acrylique sur toile
Mbongo ya moyeke
[Fétiche argent]
2019
1,60 × 2,30 m
Acrylique sur toile
Tunyunguluke tupetangane bukula
[On tourne pour qu’on se croise, c’est la force]
2019
1,60 × 2,30 m
Acrylique sur toile
[La force d’un elephant c’est ce que le monde veut]
2023
1,60 × 2,30 m
Acrylique sur toile
Mbongo ya moyeke
[Fétiche argent]
2019
1,60 × 2,30 m
Acrylique sur toile
Tunyunguluke tupetangane bukula
[On tourne pour qu’on se croise, c’est la force]
2019
1,60 × 2,30 m
Acrylique sur toile
Ces trois tableaux constituent une série de grand format. Leurs sujets communiquent entre eux.
1 — Une figure éléphantesque est accompagnée par des esprits qui inspirent la peur et empêchent les humains d'atteindre la créature, bien que beaucoup l’envient pour ses pouvoirs, symbolisés par la multiplication de ses yeux, de ses défenses, de ses pattes et de sa trompe. L'éléphant incarne la transformation, la vie abondante, la résistance et l'endurance, et illustre l'équilibre entre les créatures et la nature. Malgré ses prouesses physiques, les esprits doivent le protéger des mauvaises intentions de son environnement. Un grand oiseau indique le front de l’éléphant, qui est à la fois un paysage, hébérgeant une fleure. Cette fleure représente l’amour au sense large, la bienveillance spirituelle pour la création et entre créatures. Les oiseaux qui se profilent à l'arrière-plan sont beaucoup moins bienveillants et symbolisent la recherche avide de cadavres frais ou faibles, qu’ils guettent en premier en survolant les paysages.
2 — Cette peinture porte des interrogations sur la violence, les pouvoirs supra-naturels, les champs de force énergétiques et l’abus de pouvoir de ceux qui en ont. Le sang humain devient le carburant pour les machines d’enrichissement.
3 — Une ceinture, au centre de la toile, symbolise et connote à la fois la violence coloniale (faisant référence à la chicotte devenu iconique dans la peinture populaire) et sa continuité dans les réalités post-coloniales. Dessinant une limite, elle rassemble et dissocie. En y regardant de plus près, on peut tout aussi bien distinguer un serpent au visage bienveillant, symbolisant le renouveau et la transformation. Cette ceinture-serpent n‘est pas fermée. Elle tourne à la fois vers l‘extérieur et l‘intérieur, permettant de relier le monde des esprits aux vivants – déformés par la souffrance et les mauvaises intentions de la société.
1 — Une figure éléphantesque est accompagnée par des esprits qui inspirent la peur et empêchent les humains d'atteindre la créature, bien que beaucoup l’envient pour ses pouvoirs, symbolisés par la multiplication de ses yeux, de ses défenses, de ses pattes et de sa trompe. L'éléphant incarne la transformation, la vie abondante, la résistance et l'endurance, et illustre l'équilibre entre les créatures et la nature. Malgré ses prouesses physiques, les esprits doivent le protéger des mauvaises intentions de son environnement. Un grand oiseau indique le front de l’éléphant, qui est à la fois un paysage, hébérgeant une fleure. Cette fleure représente l’amour au sense large, la bienveillance spirituelle pour la création et entre créatures. Les oiseaux qui se profilent à l'arrière-plan sont beaucoup moins bienveillants et symbolisent la recherche avide de cadavres frais ou faibles, qu’ils guettent en premier en survolant les paysages.
2 — Cette peinture porte des interrogations sur la violence, les pouvoirs supra-naturels, les champs de force énergétiques et l’abus de pouvoir de ceux qui en ont. Le sang humain devient le carburant pour les machines d’enrichissement.
3 — Une ceinture, au centre de la toile, symbolise et connote à la fois la violence coloniale (faisant référence à la chicotte devenu iconique dans la peinture populaire) et sa continuité dans les réalités post-coloniales. Dessinant une limite, elle rassemble et dissocie. En y regardant de plus près, on peut tout aussi bien distinguer un serpent au visage bienveillant, symbolisant le renouveau et la transformation. Cette ceinture-serpent n‘est pas fermée. Elle tourne à la fois vers l‘extérieur et l‘intérieur, permettant de relier le monde des esprits aux vivants – déformés par la souffrance et les mauvaises intentions de la société.
Le pouvoir spirituel et la domination culturelle
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Mensonges des maladies, contagieuse
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
La recherche de la santé
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Ke mbeli ya minu mibale
[Un couteau a double tranchant]
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Tête du pouvoir
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Prison
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Mensonges des maladies, contagieuse
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
La recherche de la santé
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Ke mbeli ya minu mibale
[Un couteau a double tranchant]
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Tête du pouvoir
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
Prison
2020
297 × 420 mm
Marqueur sur papier
1 — Au centre de ce dessin se trouve une figure composé d‘un humain et d‘un papillon qui tend les bras jusqu‘aux deux limites, descendant sur un feu, créant une tension entre deux forces qui symbolisent tant la destruction que la création. Plusieurs mondes se rencontrent ; le fantastique et le réel, le concret et l‘inconcret, les esprits qui émergent et ceux qui s‘évanouissent. Des têtes, des visages et des yeux communiquent avec des silhouettes ombrées ; des chaînes deviennent des formes d‘animaux, ou restent des souvenirs abstraits, parlant des esprits et des êtres se réincarnant dans le monde visible, ainsi que des difficultés des créatures à vivre la liberté de leur vie, contrôlée par des pouvoirs omniprésents et imminents. Le dessin condamne les chaînes qui maintiennent les gens dans la pauvreté et qui ont un impact négatif sur la culture.
2 — Dans une agglomération de maisons dispersées, une femme enceinte, allongée sur le sol, accouche d‘un enfant, qui pousse à travers son ventre saignant. De la bouche de l‘enfant s‘élèvent des flammes, comme un cri sans parole. Des formes humaines courent à gauche et à droite, tandis que deux créatures flottantes et brûlantes les poursuivent. Ici, Nada Tshibwabwa reflète le chagrin émergeant des maladies contagieuses, se ramifiant, séparant les communautés, confrontant la vie à la mort et vice versa. Un jeu de mots au sein du tableau « Cont-A-Gieuses » (écrit « contagese ») et « Conte-A-Jouer » relate un double sens. Il fait référence au jeu sophistiqué « Nzanga », où les participantes doivent sauter par-dessus une corde en mouvement, ce qui exige une vigilance constante et une réactivité rapide.
3 — Un chasseur, à l‘arc et aux flèches, vise sur une multitude d’oiseaux, traqués impitoyablement en vol. Ils tombent dans un bol, prêts à être cuisiné. Une vache laisse égoutter son lait. Une mamelle volante laisse couler encore plus de lait, atérissant sur les mains du chasseur. Une main détachée écrit avec une flèche «A LA RECHERCHE DES VIE POUR LA SANTE». Tout en reconnaissant le besoin des êtres humains de chasser les animaux pour leur propre survie, et d‘être constamment à la recherche de nouvelles sources d‘énergie, Nada Tshibwabwa attire notre attention sur notre propre cécité. En chassant les oiseaux, dont beaucoup sont nécessaires pour nous nourrir et pour lesquels de précieuses flèches sont perdues, nous ignorons la vache laitière, qui peut nous nourrir bien et plus abondamment.
4 — Une créature en forme de cœur, semblable à un guerrier ou une guerrière, tient une épée, tandis que des oiseaux s'éloignent d'elle, ressemblant à des flèches envoyées par le cœur. Avec ce dessin, Nada Tshibwabwa entend montrer la nature à double tranchant de l'amour – pas seulement l'amour romantique, mais l'amour dans un sens plus général. Pour l'artiste, l'amour est très proche de la haine et peut être mobilisé pour manipuler, lorsqu'il s'agit de monter un peuple contre un autre, par exemple. On peut également observer que le cœur représente à la fois une partie des organes génitaux masculins et féminins.
5 — Cette tête presque parfaitement circulaire, aux cheveux et à la barbe taillés, aux yeux, au nez et aux lèvres comprimés, semble gonflée au-delà des propositions normales, comme s'il s'agissait d'un ballon de baudruche. Elle est constituée d'une multitude de petits points qui s'assemblent pour lui donner une forme. Le fait que l'artiste ait intitulé ce dessin "Tête de pouvoir" est probablement assez révélateur.
6 — Ce dessin, qui représente une figure explicitement masculine, rappelant les figures de pouvoir («Nkisi»), déchire une chaîne. La figure parle de la dualité du bien et du mal, représentée dans les décorations de la figure et du pouvoir de la culture pour libérer ses forces.
2 — Dans une agglomération de maisons dispersées, une femme enceinte, allongée sur le sol, accouche d‘un enfant, qui pousse à travers son ventre saignant. De la bouche de l‘enfant s‘élèvent des flammes, comme un cri sans parole. Des formes humaines courent à gauche et à droite, tandis que deux créatures flottantes et brûlantes les poursuivent. Ici, Nada Tshibwabwa reflète le chagrin émergeant des maladies contagieuses, se ramifiant, séparant les communautés, confrontant la vie à la mort et vice versa. Un jeu de mots au sein du tableau « Cont-A-Gieuses » (écrit « contagese ») et « Conte-A-Jouer » relate un double sens. Il fait référence au jeu sophistiqué « Nzanga », où les participantes doivent sauter par-dessus une corde en mouvement, ce qui exige une vigilance constante et une réactivité rapide.
3 — Un chasseur, à l‘arc et aux flèches, vise sur une multitude d’oiseaux, traqués impitoyablement en vol. Ils tombent dans un bol, prêts à être cuisiné. Une vache laisse égoutter son lait. Une mamelle volante laisse couler encore plus de lait, atérissant sur les mains du chasseur. Une main détachée écrit avec une flèche «A LA RECHERCHE DES VIE POUR LA SANTE». Tout en reconnaissant le besoin des êtres humains de chasser les animaux pour leur propre survie, et d‘être constamment à la recherche de nouvelles sources d‘énergie, Nada Tshibwabwa attire notre attention sur notre propre cécité. En chassant les oiseaux, dont beaucoup sont nécessaires pour nous nourrir et pour lesquels de précieuses flèches sont perdues, nous ignorons la vache laitière, qui peut nous nourrir bien et plus abondamment.
4 — Une créature en forme de cœur, semblable à un guerrier ou une guerrière, tient une épée, tandis que des oiseaux s'éloignent d'elle, ressemblant à des flèches envoyées par le cœur. Avec ce dessin, Nada Tshibwabwa entend montrer la nature à double tranchant de l'amour – pas seulement l'amour romantique, mais l'amour dans un sens plus général. Pour l'artiste, l'amour est très proche de la haine et peut être mobilisé pour manipuler, lorsqu'il s'agit de monter un peuple contre un autre, par exemple. On peut également observer que le cœur représente à la fois une partie des organes génitaux masculins et féminins.
5 — Cette tête presque parfaitement circulaire, aux cheveux et à la barbe taillés, aux yeux, au nez et aux lèvres comprimés, semble gonflée au-delà des propositions normales, comme s'il s'agissait d'un ballon de baudruche. Elle est constituée d'une multitude de petits points qui s'assemblent pour lui donner une forme. Le fait que l'artiste ait intitulé ce dessin "Tête de pouvoir" est probablement assez révélateur.
6 — Ce dessin, qui représente une figure explicitement masculine, rappelant les figures de pouvoir («Nkisi»), déchire une chaîne. La figure parle de la dualité du bien et du mal, représentée dans les décorations de la figure et du pouvoir de la culture pour libérer ses forces.
Engagement à long terme à Sao
(Plateau Bateke, Kinshasa)
2020 – [en cours]
(Plateau Bateke, Kinshasa)
2020 – [en cours]
En 2020, Nada Tshibwabwa a partiellement déménagé à Sao, un village du plateau de Bateke, dans la périphérie de la ville de Kinshasa. Ici, un espace émerge sur trois hectares, qui relie les arts à l’agriculture et l‘éducation à l‘échange. Dans cet espace de multiples savoirs convergent, le dialogue et l’échange sont au centre, non seulement entre les humains mais aussi entre les humains et l‘environnement. Un des buts de l’espace est également de se concentrer sur la plantation des arbres, fruitiers et autres, pour agir contre le déboisement qui a eu lieu au moins depuis les années 1950, afin d’approvisioner la capitale avec la braise.
L’espace a hébergé plusieurs projets de Nada Tshibwabwa, des ateliers pour enfants, et des collaborations avec d’autres artistes, y inclut les artistes Bebson de la Rue, Sarah Ndele, Orakle Ngoy, Spiritus Bongonda…, et les projets « TANGO : Sur la (Dés-)Intégration des Temps » initié par Afrika Diva Collectif (financé par prohelvetia) et « Futura Tropika » initié par Juan Pablo García Sossa (financé par EYEBEAM).
L’espace a hébergé plusieurs projets de Nada Tshibwabwa, des ateliers pour enfants, et des collaborations avec d’autres artistes, y inclut les artistes Bebson de la Rue, Sarah Ndele, Orakle Ngoy, Spiritus Bongonda…, et les projets « TANGO : Sur la (Dés-)Intégration des Temps » initié par Afrika Diva Collectif (financé par prohelvetia) et « Futura Tropika » initié par Juan Pablo García Sossa (financé par EYEBEAM).
Homme Bonobo
2019 / 2020
Diverses performances.
Costume fait d’emballages de bonbons.
2019 / 2020
Diverses performances.
Costume fait d’emballages de bonbons.
En 2007, un primate s’est échappé du zoo de Kinshasa, prenant sa revanche sur une autre espèce de singe humanoïdes (nous, les humains) qui l’avaient enfermé, détruisant des câbles électriques et d‘autres infrastructures.
Cette œuvre parle de résistance et d’existence, ainsi que de la relation des êtres humains à leur environnement. Le costume est entièrement fait d‘emballages de bonbons. Ceux-ci ont leur propre signification dans la circulation des biens, des flux monétaires et de la consommation à Kinshasa: Quand un vendeur de rue n‘a pas, ou ne veut pas donner, le rendement exact du taux de change entre le franc congolais et le dollar, il propose un ou deux bonbons en guise de remboursement. Avec l’abondance de ces transactions, nombreux de ces emballages finissent dans les rues. Résistant aux processus naturels de décomposition, ils deviennent la trace métaphorique de ces moments transactionnels fugaces. Leur contenu par contraste, ne s’envole pas si vite; absorbé par les corps dans toute la ville, le sucre de ces bonbons est retransformé en énergies dépensées ailleurs, reliant ces actions à une longue histoire de l’industrie sucrière globale.
Avec officiellement 17 millions d’habitants (chiffre de 2021), Kinshasa est un environnement humain dans lequel les animaux peuvent à peine être trouvé. En présentant un singe — aujourd’hui en voie de disparition, le Bonobo — cette œuvre pose de nombreuses questions sur la relation entre les êtres humains et leurs semblables.
Cette œuvre parle de résistance et d’existence, ainsi que de la relation des êtres humains à leur environnement. Le costume est entièrement fait d‘emballages de bonbons. Ceux-ci ont leur propre signification dans la circulation des biens, des flux monétaires et de la consommation à Kinshasa: Quand un vendeur de rue n‘a pas, ou ne veut pas donner, le rendement exact du taux de change entre le franc congolais et le dollar, il propose un ou deux bonbons en guise de remboursement. Avec l’abondance de ces transactions, nombreux de ces emballages finissent dans les rues. Résistant aux processus naturels de décomposition, ils deviennent la trace métaphorique de ces moments transactionnels fugaces. Leur contenu par contraste, ne s’envole pas si vite; absorbé par les corps dans toute la ville, le sucre de ces bonbons est retransformé en énergies dépensées ailleurs, reliant ces actions à une longue histoire de l’industrie sucrière globale.
Avec officiellement 17 millions d’habitants (chiffre de 2021), Kinshasa est un environnement humain dans lequel les animaux peuvent à peine être trouvé. En présentant un singe — aujourd’hui en voie de disparition, le Bonobo — cette œuvre pose de nombreuses questions sur la relation entre les êtres humains et leurs semblables.
Avantage
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Tshipoyi
[Chaise avec laquelle on porte des personnes]
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Mbongo Lifelo
[Argent Enfer]
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Covid
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Bilima y’a mayi
[Esprits de l’eau]
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Océan
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Tshipoyi
[Chaise avec laquelle on porte des personnes]
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Mbongo Lifelo
[Argent Enfer]
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Covid
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Bilima y’a mayi
[Esprits de l’eau]
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Océan
2020
297 × 420 mm
Série
Gravures sur lino, encre sur papier.
Plus jeune, Nada Tshibwabwa se gagnait sa vie, entre autres, en créant des tompons pour des entreprises locales. Il taillait leurs logos et autres nécéssités dans des pièces de caoutchouc. Plus tard il en est né une pratique de gravures sur lino, imprimés sur des formats plus larges.
Chouchou
2020
Performance au Plateau Bateke
Costume fait de choucous pour les cheveux
2020
Performance au Plateau Bateke
Costume fait de choucous pour les cheveux
Nada Tshibwabwa a crée cette performance dans le village de Sao. Ce village se situe en dehors de la ville de Kinshasa, mais il y’a un fort échange commerciale avec la ville – les produits agricoles sortent, les produits industriels entrent. Les chouchous, étant un produit de masse et quotidien pour de diverses coiffures, semblait être une matière utile pour commenter ces realités de commerce avec la ville et en même temps questionner des perceptions de richessses et de beauté.
Homme Éphémère
2022
Performance
Costume fait de journaux
2022
Performance
Costume fait de journaux
Ce costume est fabriqué à partir de journaux et doit être retravaillé après chaque utilisation, en raison de son éphémérité. Les vieilles nouvelles sont donc remplacées par de nouvelles, qui ont déjà vieilli, et ainsi de suite … Le costume devient un voyage dans le temps ou le présent coexiste avec le passé.
Nzela oyo toza kokende eza neti liziba ya mayi etondi na zelo biso nioso topanza toleka
[Le chemin que nous prenons est comme une rivière qui est remplie de sable. Pour que l‘on passe tous, nous devons briser les barrières.]
2019
Série, dessins, séléction
Environ 210 × 297 mm
Marqueur sur papier
[Le chemin que nous prenons est comme une rivière qui est remplie de sable. Pour que l‘on passe tous, nous devons briser les barrières.]
2019
Série, dessins, séléction
Environ 210 × 297 mm
Marqueur sur papier
Entre la violence et le refus d’être annihilé, les humains et les esprits sont en interaction constante, luttant contre les problèmes de la vie quotidienne et leurs liens avec les structures du pouvoir. Chaque dessin de cette série de 34 pièces a sa propre histoire complexe à raconter dans le cadre de l’expérience de l’artiste et de son interprétation de l’ordinaire et de l’extraordinaire, du réel et de l’imaginaire.
Réenchanter des objets pour des mondes désenchantés
2019
Atelier avec Eliana Otta lors du projet Triangles Tournoyants: Départ pour une école de Design de SAVVY Contemporary–The Laboratory of Form-Ideas.
2019
Atelier avec Eliana Otta lors du projet Triangles Tournoyants: Départ pour une école de Design de SAVVY Contemporary–The Laboratory of Form-Ideas.
En collaboration avec l’artiste Eliana Otta, Nada Tshibwabwa a conduit un atelier pour enfants et adolescent·e·s vivant sur et avec le Grand Marché de Kinshasa. Nada a initié ce travail depuis de nombreuses années, ayant été dans des circonstances similaires dans sa jeunesse.
Pour cet atelier, qui fait partie d’une longue rangée d’ateliers pour les enfants que Nada Tshibwabwa organise dans des milieux différents, Eliana Otta et lui ont travaillé sur les « objets enchantées »: En discutant des objets qui les entourent, les participant·e·s les ont repensés et réinventés, leur ont donné une seconde vie et des pouvoirs, ont inventé des sorts de protection pour le présent et l’avenir, et ont fabriqué des masques.
Pour cet atelier, qui fait partie d’une longue rangée d’ateliers pour les enfants que Nada Tshibwabwa organise dans des milieux différents, Eliana Otta et lui ont travaillé sur les « objets enchantées »: En discutant des objets qui les entourent, les participant·e·s les ont repensés et réinventés, leur ont donné une seconde vie et des pouvoirs, ont inventé des sorts de protection pour le présent et l’avenir, et ont fabriqué des masques.
Intervention performative; corps et espaces
2019
Bauhaus-Archiv Berlin
Lors du projet « Triangles Tournoyants: Départ pour une école de Design » de SAVVY Contemporary–The Laboratory of Form-Ideas, Berlin
2019
Bauhaus-Archiv Berlin
Lors du projet « Triangles Tournoyants: Départ pour une école de Design » de SAVVY Contemporary–The Laboratory of Form-Ideas, Berlin
En tentant de répondre à certaines des questions posées par le projet « Triangles Tournoyants », cette intervention performative questionne la présence et donc l’influence de notre propre corps dans l’espace. Que pouvons-nous faire malgré l’absence d’outils ? Revenant au corps comme instrument principal, cette performance utilise la voix et le rythme pour créer une présence et une perturbation dans l’espace.
Source Naturelle
2021
790 × 1090 mm
Acrylique sur toile
2021
790 × 1090 mm
Acrylique sur toile
Au centre de la peinture se trouve un palmier, duquel sort un robinet. Une femme boit avec avidité de ce robinet. Le palmier symbolise la force de la nature de procurer à l’humain des matières premières importantes à plusieurs aspects de la vie: l’huile, la médecine, les noix, le vin, les ballaies, les nattes pour dormir. La femme se nourrit symboliquement de cette abondance. Sur sa droite apparait une figure rouge qui semble être en communication avec des nuages anthropomorphes en haut du tableau. Nada Tshibwabwa décrit ceci comme des symboles d’apparition – dans chaque présence se trouve aussi son contraire.
Nzembo Ya Milelo
[Chant des larmes]
2022
550 × 750 mm
Acrylique sur toile
[Chant des larmes]
2022
550 × 750 mm
Acrylique sur toile
Une femme court avec vitesse, soutenue par des chaussures à roulette. Autour d’elle s’envolent des billets d’argent. Un collier avec une croix chrétienne souligne le mouvement de vitesse et semble la tirer vers l’avant. Dans sa main elle tient un symbole qui trouve un parallélisme dans un autre objet en bas du tableau. Tous deux sont des symboles d’auto-protection qui peuvent se tourner contre des adversaires. Ses cheveux rappellent les statuettes Baluba, liées aux traditions Kasala (des chants de détresse et de douleur). Ce tableau démontre la débrouillardise quotidienne pour avoir de quoi nourrir sa famille et se battre pour une meilleur vie – même en devenant peut-être complice dans des affaires corrompues à petite ou grande échelle.
Système social
2023
690 × 500 mm
Acrylique sur toile
2023
690 × 500 mm
Acrylique sur toile
Sur un fond géométrique, représentant des rues angulaires comme si elles étaient vues d’en haut, roule une voiture avec des yeux et une couronne ; sa bouche est la tête du conducteur et elle est tirée vers l'avant par un squelette qui bouge mécaniquement. Une autre figure est attachée à l’avant de la voiture, comme si elle remplaçait le phare ; elle relie la voiture à une forme ronde dans laquelle on voit un couple nu qui dort, portant des masques jaunes. À l’arrière de la voiture, un autre personnage mince est assis, tenant un peigne dans une main et un bâton avec deux crânes dans l’autre. Nada Tshibwabwa thématise l'imbrication des vies humaines avec la mécanique et les machines ; des corps à différents stades, morts et vivants, se confondent littéralement avec la voiture, qui est elle-même anthropomorphe. Pour l’artiste, le système social et, dans une certaine mesure, la sécurité sociale des individus dépendent des machines, et leur possession est liée à une forme de bien-être.
Kosala / Kokomela
[Être / Devenir]
2023
1000 × 720 mm
Acrylique sur bois
[Être / Devenir]
2023
1000 × 720 mm
Acrylique sur bois
Entre les deux yeux d'une tête, qui peut être lue comme un masque, est assis un bébé. Tout autour de lui, à l’intérieur du masque, se déroulent diverses scènes de la vie quotidienne, sous forme réalistique, symbolique ou imaginaire. La naissance marque la fin d'une première vie dans le ventre de la mère et le début de la vie sur terre, avec tous ses obstacles et ses défis.
Mokumbusu azanga mokila
[Le singe qui manque la queue]
2023
Acrylique sur verre
[Le singe qui manque la queue]
2023
Acrylique sur verre
Dans cette peinture sur verre, Nada Tshibwabwa thématise que l’humain n’est à la fin qu’un singe sans queue, qu’il y’a donc un lien direct, évolutionnaire entre les deux. En se faisant, l’artiste questionne la division entre nature et culture et que l’humain aime réclamer la dernière pour lui. Il souligne ce fait en attachant des antennes à sa tête. Mais peut-être cette division est aussi fragile que le matériel que l’artiste a choisit pour cette œuvre et jette autant d’ombres que la silhouette de la figure peinte.